| Resumo: |
The farming of aquatic animals has started recently in comparison with that of terrestrial species which domestication started 10 500 years ago. Aquaculture is however the fastest growing animal food-production sector. This sector has now to face several challenges threatening its sustainability. Indeed, aquaculture future largely depends upon the reduction of the reliance on feeds based ingredients derived from wild fishery resources, upon a better knowledge of fish domestication process and of the adaptation mechanisms and related welfare potential. The present work aims at a better understanding of the adaptation to farming conditions through a behavioural approach based on the comparison between wild vs. domesticated populations of three species: a marine species, sea bass (Dicentrarchus labrax), two freshwater species, arctic charr (Salvelinus alpinus) and brown trout (Salmo trutta). The thesis is divided into two parts which objectives were : 1) to test the impact of biotic and abiotic factors selected based on their importance in aquaculture (shelter, plant-based diet, egg size and social environment, size grading, and fasting effects) on sea bass and artic charr behavioural plasticity (behavioural modifications in response to environmental changes). Behavioural indicators (feeding behaviour, mobility, swimming activity, exploration, personality traits) were investigated and completed by the analysis of physiological variables (blood parameters) and growth performances. 2) to characterize the domestication effect and the interplay of aging and ontogeny on behaviour (swimming activity, escape response rate, exploration and cognition) through the comparison between wild vs. domesticated sea bass and brown trout at different ages and under different experimental conditions (challenges, maze).
L’élevage des espèces aquatiques est une activité très récente par rapport à celle des espèces terrestres qui ont été domestiquées il y a 10 500 ans. Depuis quelques années, l’aquaculture est cependant le secteur agroalimentaire qui connaît la plus forte expansion. Ce développement rapide se heurte à de nombreux problèmes qui menacent la durabilité de ce secteur. Entre autres, il s’agit de la dépendance vis-à-vis des ressources marines sauvages pour la formulation des aliments, du faible niveau de domestication des espèces marines, d’une connaissance partielle des capacités d’adaptation et du potentiel de bien-être des téléostéens en élevage. Ce travail vise une meilleure compréhension de l’adaptation aux conditions d’élevage par une approche comportementale basée sur la comparaison de diverses populations de téléostéens (domestiquées et sauvages) pour trois espèces, l’une marine, le bar (Dicentrarchus labrax), les deux autre d’eau douce, l’omble chevalier (Salvelinus alpinus) et la truite commune (Salmo trutta). La thèse s’articule en deux parties qui ont permis : 1) de tester des facteurs biotiques et abiotiques sélectionnés en fonction de leur importance en élevage (effet refuge, aliment végétal, taille de l’oeuf et environnement social, pratique du tri, effet du jeûne) sur la plasticité comportementale (modifications comportementales en réponse aux changements de l’environnement) du bar et de l’omble chevalier. Des indicateurs comportementaux (comportement alimentaire, activité de nage, exploration, cognition, traits de personnalité) ont été recherchés et complétés par l’analyse de variables physiologiques (paramètres sanguins) et des performances d’élevage. 2) de caractériser les effets de la domestication, de la captivité et du développement sur le comportement (activité de nage, taux de réponse de fuite, exploration, cognition), par le biais d’une comparaison entre des bars ou des truites sauvages et domestiqués à des âges différents et dans des contextes variables (challenges, labyrinthe).
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